Sélections

SÉLECTION CONDITIONNELLE

Maladies infectieuses

  • Infections gastrointestinales
    • Éradication de l'Helicobacter pylori en cas d'ulcère peptique : traitement combinant la clarithromycine, un IPP (le pantoprazole), l'amoxicilline et le métronidazole.

Motivation

MOTIVATION POUR LA SÉLECTION

  • Il y a des preuves qu’un traitement d’éradication d’H. pylori est efficace en cas d’ulcère peptique associé à l’H. pylori par rapport à un traitement cicatrisant uniquement.
  • Le schéma de quadrithérapie proposé ici est recommandé par la BAPCOC.

Indication
Ulcère peptique - Éradication Helicobacter pylori
Critères de
sélection
Efficacité +
Sécurité
Facilité d'emploi
Coût
Consensus
d'experts
+


Posologie

Pas d’adaptation de la dose nécessaire sur base de l’âge.
Prendre au cours des repas (pour une meilleure tolérance digestive).

Éradication d'Helicobacter pylori (quadritherapie):

  • 500 mg 2 fois par jour pendant 10 jours (en association, 2 fois par jour également, avec le pantoprazole 20 mg, l'amoxicilline 1 gr et le métronidazole 500 mg).

En cas d'insuffisance rénale

Clairance de la créatinine Dose
30 – 60 ml/min pas d'adaptation
< 30 ml/min diminuer la dose de moitié* soit 2 x 250 mg/j pendant 10 jours

*Les comprimés à libération prolongée ne sont pas sécables, ainsi que certains comprimés pelliculés. Il faut choisir une formulation dosée à 250 mg ou une forme pharmaceutique sécable (avec une ligne de sécabilité) (voir rubrique ‘Couper et broyer’ ci-dessous).

Couper et broyer

Précautions d’utilisation

PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES

  • Adapter la posologie en cas d’insuffisance rénale sévère (GFR < 30 ml/min).
  • Prudence en cas d'insuffisance hépatique, la clarithromycine étant principalement excrétée par le foie. L'utilisation de la clarithromycine n'est pas recommandée chez les patients souffrant à la fois d'insuffisance hépatique sévère et d'insuffisance rénale.
  • Les personnes âgées sont plus sensibles aux effets de la clarithromycine sur l’intervalle QT. Prudence en présence de facteurs de risque d’allongement du QT (tels que maladie coronarienne, insuffisance cardiaque sévère, troubles du rythme ou de la conduction connu et bradycardie < 50 battements/min) ainsi qu’en cas de co-médication avec d’autres molécules ayant un effet sur l’intervalle QT.
  • En particulier chez la personne âgée et/ou en cas d’insuffisance rénale, l’usage concomitant avec la colchicine augmente le risque de toxicité de la colchicine (association parfois fatale). Cette association est contre-indiquée.
  • Par prudence, chez les patients traités par des antagonistes de la vitamine K, prévoir de contrôler l’INR dans les 3 à 5 jours suivant l’instauration d’un traitement antibiotique (voir 11.1. Antibactériens rubrique "Interactions").

Les rubriques ci-dessous concernent le groupe médicamenteux auquel appartient le médicament décrit ici, si elles sont disponibles dans le Répertoire Commenté des Médicaments.

Effets indésirables

  • Influence la flore commensale, ce qui peut entraîner des diarrhées et des infections à levures ou à champignons. Une colite pseudo-membraneuse par prolifération de Clostridioides difficile peut survenir suite à une antibiothérapie. Cet effet indésirable est toutefois plus fréquemment observé avec d’autres antibiotiques que les macrolides.
  • Troubles gastro-intestinaux, mais moins qu’avec l’érythromycine.
  • Réactions allergiques: rare.
  • Perturbation réversible des tests de la fonction hépatique; rarement hépatite cholestatique.
  • A fortes doses: perte auditive et acouphènes généralement temporaires, très rarement irréversibles.
  • Effets centraux (réactions psychotiques, cauchemars).
  • Allongement de l’intervalle QT et torsades de pointes; pour les facteurs de risque des torsades de pointes, voir Intro.6.2.2. Allongement de l’intervalle QT et torsades de pointes. Voir Folia d'octobre 2020: Incertitudes concernant le risque cardio-vasculaire des macrolides.

Interactions

  • Antagonistes de la vitamine K: une interaction a été décrite avec presque tous les antibiotiques. Bien que pour de nombreux antibiotiques (y compris les macrolides), les preuves d'interactions soient faibles, il est néanmoins recommandé, par prudence, de contrôler l'INR dans les 3 à 5 jours suivant l'instauration de tout traitement antibiotique.
  • Estroprogestatifs: aucune mesure contraceptive supplémentaire n’est requise chez les femmes sous antibiothérapie, sauf si l'antibiothérapie induit des vomissements sévères ou des diarrhées aqueuses sévères [voir Folia de novembre 2021].
  • Risque accru de torsades de pointes en cas d'association à d'autres médicaments augmentant le risque d’allongement de l’intervalle QT (voir Intro.6.2.2. Allongement de l’intervalle QT et torsades de pointes).
  • La clarithromycine, et possiblement la roxithromycine, augmentent le risque de toxicité musculaire des statines.
  • L’azithromycine est un substrat et un inhibiteur de la P-gp (voir Tableau Id. dans Intro.6.3.).
  • La clarithromycine est un substrat et un inhibiteur du CYP3A4, et un inhibiteur de la P-gp (voir Tableau Ic. dans Intro.6.3. et Tableau Id. dans Intro.6.3.. Parmi les interactions importantes de la clarithromycine, citons:
    • Risque accru de vasoconstriction et de gangrène par l’ergotamine et d’autres dérivés de l’ergot.
    • Risque d'intoxication par la colchicine (notamment rhabdomyolyse, neuropathie, dépression médullaire, insuffisance rénale et hépatique). Attention chez les personnes âgées et les personnes en insuffisance rénale. L'utilisation concomitante de la colchicine et d'un macrolide est une contre-indication dans le RCP de la colchicine.

Contre-indications

Tableau de prix